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La ferme des Neshov [Tome 2 de La terre des mensonges], Anne B. Ragde

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La ferme des Neshov d’Anne B. Ragde
Éditions 10/18. 2011. 349 p.
(Roman contemporain)

Trois frères que tout sépare se retrouvent dans la ferme familiale à la mort de leur mère. Tous sont confrontés à un moment de leur vie où ils doivent faire un choix important. Tor, l’aîné, doit se décider : poursuivre son élevage de porcs ou laisser sa fille reprendre la ferme et quitter alors sa vie d’assistante vétérinaire à Oslo. Que va devenir la ferme des Neshov ? Arriveront-ils à surmonter leur différence pour recréer des liens familiaux mis à rude épreuve depuis si longtemps ?

Mon avis sur le Tome 1 : La terre des mensonges
 

Pourquoi ce livre ?

Après avoir apprécié le premier Tome de la Saga La terre des mensonges dont je vous ai dit tant de bien, il me tardait de lire La ferme des Neshov pour connaître la suite de l’histoire de la famille Neshov.

Ce que j’en ai pensé

Je dois dire que je ne suis pas très friande des sagas, mais j’avais beaucoup d’espoir avec celle-ci. Néanmoins, étant donné la qualité du premier Tome ainsi que son dénouement, j’étais dubitative sur la manière dont l’auteure pourrait continuer à nous surprendre et trouver une suite à la hauteur pour cette histoire.

Évidemment, la plume de l’auteure reste agréable. Ici, on se retrouve dans le quotidien des personnages après les événements palpitants du premier Tome. Les situations ainsi que les préoccupations des personnages sont en mon sens banales et l’histoire s’en trouve plus futile.

Je dois tout de même avouer qu’Anne B. Ragde va au bout de ses personnages, plus vrais que nature, pleins de contradictions. Les situations « quotidiennes » révèlent davantage la vraie personnalité des protagonistes et la complexité des liens familiaux est toujours aussi bien traitée. J’ai été certes contente de retrouver la famille Neshov mais cela n’a pas suffit…

En résumé

Je suis d’avis que la fin du premier Tome devait clore ce roman. L’action et les événements de  ne m’ont pas intéressés. J’ai eu du mal à venir à bout de ce roman qui n’a pas répondu à mes attentes. Je ne sais pas si je me lancerai dans la dernière partie, je suis preneuse de conseils si certains l’ont lu !

Petit déjeuner chez Tiffany, Truman Capote

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Petit déjeuner chez Tiffany de Truman Capote
Éditions Folio, 1995, 188 p.
(Nouvelle contemporaine)

Le narrateur, qui demeure anonyme pendant l’essentiel du récit, se remémore en compagnie du barman Joe Bell de leur ancienne connaissance commune Holly Golightly, dont ils croient reconnaître la représentation en une statuette portée par un nègre d’Afrique, sur quelques photographies transmise par un certain M. Yunioshi.

Le narrateur, Holly et Yunioshi furent tous trois voisins, quelques années plus tôt. Holly Golightly est alors une call-girl qui dérange ses voisins à toute heure, par ses fêtes interminables, ou bien en rentrant au petit matin accompagnée de clients. Alors que le photographe japonais s’en plaint, le narrateur, jeune écrivain dont la carrière ne décolle pas, se lie d’amitié avec Holly qui l’appelle Fred, du nom de son frère qui, dit-elle, lui ressemble.

Pourquoi ce livre ?

Il y a des titres comme cela que dont on a entendu maintes fois parlé et que l’on garde dans un coin de sa tête avec l’espoir de le croiser un jour. Le hasard a enfin décidé de mettre ce livre sur mon chemin.

Ce que j’en ai pensé

Quel bon moment passé en compagnie de la belle plume de Truman Capote ! Grâce à cette écriture envoutante, cette nouvelle se lit très bien. J’ai adoré me plonger dans l’ambiance feutrée créée par l’auteur.

Il n’y a pas vraiment d’histoire, tout tourne autour du personnage d’Holly et de son caractère. Pour ma part, je l’ai trouvé charmante et agaçante mais loin d’être attachante. Ce qui m’a davantage intéressé est la vision d’Holly par le narrateur puisque c’est lui qui raconte merveilleusement les événements.

En résumé

Cette nouvelle ne m’a pas marqué au-delà de la plume de l’auteur. J’en ressors avec un sentiment bizarre : une lecture très agréable juste pour le bonheur qu’en procure le moment de lecture. Je découvre qu’une belle plume peut suffire à m’emporter…

Une vie, Guy de Maupassant

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Une vie de Guy de Maupassant
Éditions le Livre de Poche (les classiques de poche). 2010. 250 p.
(Roman classique)

Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Penthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d’épreuves et de désillusions. Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des moeurs provinciales de la Normandie du XIXe siècle : hobereaux, domestiques et paysans y sont décrits avec beaucoup de réalisme.

Pourquoi ce livre ?

J’associe Guy de Maupassant à de très bons souvenirs de lecture avec Bel ami et Le horla. Cela fait donc un moment que je souhaitais réitérer cette expérience avec Une vie.

Ce que j’en ai pensé

J’ai été une fois de plus séduite par Maupassant à travers l’histoire de Jeanne. C’est ce que j’appelle un roman d’apprentissage par excellence. Nous faisons la connaissance de Jeanne à 17 ans, fraîchement sortie du couvent, débordant d’innocence et assoiffée de vie. Cette confiance en l’avenir ne tardera pas à s’évanouir face aux obstacles que cette vie mettra sur son chemin.

Une vie… La situation de départ est quasiment idéale : jeune fille charmante, fortunée, entourée par une famille aimante ; une rencontre prometteuse avec son futur époux… Ces choses vont lui être enlevées une à une. Cette histoire est d’autant plus touchante qu’elle renvoie à des faits banals, des événements réalistes.

La réaction de Jeanne face à l’adversité est ce qui m’a le plus surprise. Elle reste elle-même malgré toutes les épreuves qu’elle traverse et ne dévie pas de sa ligne de conduite. Ce qui contribue davantage à sa perte. La bonté ainsi que la simplicité de Jeanne et de ses parents ne fait qu’accentuer le désenchantement qu’elle va connaître.

J’ai beaucoup apprécié l’encrage géographique de cette histoire qui se déroule en Normandie. J’ai pris grand plaisir à me figurer les paysages et lieux mentionnés par l’auteur dans de belles descriptions empreintes de réalisme.

En résumé

J’ai davantage plaint l’héroïne que je ne me suis attachée à elle mais son triste destin m’a vraiment touchée. Ce premier roman de l’auteur est une réussite !

Le grand Meaulnes, Alain Fournier

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Le grand Meaulnes d’Alain Fournier
Éditions Le Livre de Poche. 2008. 350 p.
(Roman classique)

François, quinze ans, est le fils de M. et Mme Seurel, instituteurs de Sainte-Agathe, en Sologne. Il fréquente le cours supérieur qui prépare au brevet d’instituteur. Un mois après la rentrée, un nouveau compagnon de dix-sept ans vient habiter chez eux. Il se prénomme Augustin Meaulnes. La personnalité mystérieuse d’Augustin, que les élèves appellent bientôt « le grand Meaulnes », trouble le rythme monotone de l’établissement scolaire et fascine tous les élèves.

Pourquoi ce livre ?

Dans le cadre du challenge Livra’deux pour pal’Addict, mon binôme Belikhalil a choisi trois livres de ma PAL qu’elle aimerait me voir lire. Je devais en choisir un parmi les trois. Mon choix s’est porté sur Le grand Meaulnes car Belikhalil l’ayant déjà lu et l’ayant apprécié pour « son côté mystérieux, presque irréel et l’émotion qu’il suscite », je souhaitais à mon tour le découvrir.

Ce que j’en ai pensé 

J’ai été intriguée par le mystère et l’irréalité évoquées par Belykhalil, grâce auxquels je me suis lancée dans cette lecture avec grand enthousiasme. Je n’ai pas été déçue ! Très rapidement, je me suis retrouvée dans un conte où la réalité se transforme en rêve et où le rêve se fait rattraper par la réalité.

La plume de l’auteur est particulièrement agréable et transporte le lecteur dans cet autre monde qui est celui de la poursuite du bonheur traitée telle une chasse au trésor. L’importance des rêves de jeunesse ainsi que les désillusions qui en découlent m’ont beaucoup touchée.

Le personnages sont tous aussi attachants les uns que les autres et m’ont mise face à mes propres questionnements : quelle est la valeur des rêves ? La nostalgie est-elle un moteur ? La réalisation de son désir mène-t-elle nécessairement à la déception ? Vous l’aurez compris, je me suis retrouvée dans cette histoire pourtant à mille lieues de ma réalité.

En résumé

Je suis ravie que ce challenge m’ai permis de sortir ce livre de ma PAL, sans quoi il y serait resté encore un petit moment. Je me suis laissée emporter dans cette belle histoire d’amitié pleine de loyauté. C’est une très belle découverte de cet auteur, si vous avez des recommandations pour d’autres titres, je suis plus que preneuse !